Quelle froide et géniale candeur ! Le rock destroy des niçois démarre à la Fac de Nice, même si quatre Dum Dum Boys se connaissent depuis le lycée et partagent ce goût immodéré pour les Stooges. Leur nom vient d’ailleurs d’un titre de l’album « The idiot » d’Iggy Pop où les dum dum boys sont des « garçons simples », voire « simplets ». A 20 ans on choisit ses amis et quelques noms pour la vie… Demandez à Trisomie 21 !
Entre éthique garage et univers roots, le groupe sait bidouiller ses synthés et ses boîtes à rythme pour, au fil des albums, glisser sûrement mais résolument vers les feulements de Suicide d’Alan Vega et Martin Rev. « Un bruit sur lequel on peut rêver » pour reprendre la définition des Dum Dum Boys. Une chose est sûre, c’est un onirisme totalement libéré puisque leur discographie contient deux BO de films porno : « Live » et « Pornovista ». Après un silence d’une petite dizaine d’année au début des 00’s, les niçois reviennent toujours aussi convaincants et excitants qu’à la première heure, enregistrant toujours leurs albums « à la maison », c’est-à-dire sans mettre un pied ni une guitare dans un studio. Du moins, depuis l’achat d’un 4 pistes à cassette Tascam. Résultat, Dum Dum Boys est le secret le mieux gardé de l’Hexagone à partager dans aucune modération !
par Dum Dum Boys
Le dernier aboutissement de leurs efforts constants de destructuration du rock et mélange de toutes ses composantes, soul, groove, electro et pop. Vivifiant.